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Two people kayaking along the shoreline

Santé des parcs, santé des populations

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La nature pour notre santé

Imaginez un endroit spécial contribuant à réduire de 50 % votre risque de crise cardiaque. Imaginez si cet endroit pouvait également réduire votre risque de diabète. Est-ce que vous le visiteriez? Est-ce que vous y amèneriez votre famille?

Et si cet endroit spécial pouvait également réduire le risque de problèmes de santé mentale et :

  • Améliorer le sommeil
  • Accroître la productivité
  • Réduire le stress
  • Accroître l’estime de soi

Lorsque les enfants visitent cet endroit, on observe de meilleurs résultats à leurs examens, une réduction de l’obésité, une meilleure estime de soi et, dans le cas des enfants ayant un TDAH, une réduction de leurs symptômes.

En prime, cet endroit purifie l’eau que vous buvez et l’air que vous respirez. Il offre aussi un habitat à la faune et la flore.

Est-ce que cela vous intéresse?

Person canoeing near a shoreline

De plus en plus riche, la littérature scientifique révèle que le contact avec la nature procure des avantages positifs et mesurables pour la santé.

S’inspirant de ces preuves scientifiques est né le mouvement mondial appelé Santé des parcs santé des populations (SPSP). Parcs Ontario est fier de s’associer à ce mouvement. Nous avons pour objectif d’améliorer la santé et le bien-être de la population ontarienne en favorisant son contact avec la nature. Mais pour atteindre cet objectif nous avons besoin d’aide. C’est en mobilisant l’aide de partenaires oeuvrant dans les secteurs de la santé et de l’environnement et celle de citoyens ontariens ordinaires que nous pourrons concrétiser la vision formulée par SPSP.

SPSP est une idée remarquable que Parcs Ontario a la volonté de concrétiser ici, en voici le pourquoi.

Parcs Ontario est en faveur de la SPSP : Les enjeux et les explications

En 1920, seulement cinq Canadiens sur dix habitaient dans une ville. Tandis qu’aujourd’hui huit habitants sur dix au Canada sont des citadins. En 1976, 38 % de la population ontarienne vivait dans la seule région du grand Toronto (RGT). Or, cette proportion devrait dépasser les 50 % d’ici 2040. La montée de l’urbanisation a deux conséquences : premièrement, les zones naturelles font place progressivement à des lotissements et, deuxièmement, les Ontariennes et Ontariens sont exposés moins fréquemment aux zones naturelles étant donné que ces dernières se situent à une distance de plus en plus importante. Cette situation est alarmante puisque nous savons, à présent, à quel point notre santé et à notre bien-être dépendent de nos contacts avec la nature. L’auteur Richard Louv appelle « trouble déficitaire de la nature » la notion du coût humain occasionné par notre éloignement du monde naturel.

La perte de notre contact avec la nature non seulement nuit à notre santé et à notre bien-être, mais aussi à notre compte en banque. Au Canada, le montant total des dépenses consacrées à la santé a augmenté pour passer de 7 % du produit intérieur brut (PIB) en 1975 à 11 % en 2016. Cela représente la somme ahurissante de 226 milliards de dollars, soit plus de 6 000 dollars par personne. Ce bilan est certes attribuable partiellement au vieillissement de la population, mais la hausse des maladies chroniques y tient une place importante.

Au Canada, la fréquence des maladies chroniques augmente au rythme alarmant de 14 % par année. Cette épidémie est attisée par nos choix de vie : notre inactivité et nos mauvaises habitudes alimentaires mènent à l’obésité, la cause majeure des maladies chroniques. Et le prix à payer est élevé. Le traitement des maladies chroniques dévore 67 % de tous les coûts directs liés à la santé. Pour l’économie du Canada, ce coût représente 190 milliards de dollars par an; 68 milliards de dollars sont consacrés aux traitements et le reste est dû à la perte de productivité et à l’absentéisme.

Au Canada, l’anxiété et les troubles de l’humeur sont à la hausse : 12 % des adultes canadiens ont reçu un diagnostic d’anxiété ou de trouble de l’humeur. Les jeunes ne sont pas à l’abri de ces affections puisque leur fréquence augmente aussi dès le plus jeune âge. Les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale doivent aussi composer avec les défis associés à la stigmatisation, l’isolement social et la perte de productivité. La rupture du contact avec la nature pourrait constituer l’une des causes des troubles de santé mentale. De nouveaux éléments de preuve indiquent que les espaces verts sont susceptibles d’exercer un effet à la fois préventif et réparateur sur les troubles de l’humeur, et que les humains ont besoin d’être exposés à des espaces verts afin d’optimiser leur fonction cognitive.

Boy reading while sitting on rock

Seulement 9 % des enfants au Canada âgés de 5 à 17 ans se livrent quotidiennement aux 60 minutes d’activité cardiovasculaire qui leur sont nécessaires. Parmi les enfants, 76 % passent plus de temps devant un écran que la durée conseillée. L’obésité juvénile fait entrevoir la perspective de maladies chroniques à l’avenir. Les gamins d’aujourd’hui constituent peut-être la première génération dans l’histoire récente à avoir une espérance de vie plus courte que leurs parents.

Le fait de jouer, et particulièrement de jouer en plein air dans la nature, constitue une solution jugée essentielle pour relever ce défi de santé. Au Canada, un groupe hétérogène de partenaires et de chercheurs ayant étudié les données probantes a formulé cette déclaration de principes sur le jeu actif à l’extérieur : « L’accès au jeu actif à l’extérieur et dans la nature, avec les risques que cela comporte, est essentiel au développement sain de l’enfant.»

Night scene winter camping

Parcs Ontario est en faveur de la SPSP, pourquoi? Car la nature est essentielle à la santé et au bien-être.

Déjà dans l’Antiquité, les philosophes grecs comme Hippocrate reconnaissaient le pouvoir de guérison de la nature : vis medicatrix naturae. Au Japon, l’expression Shinrin Yoku (bain de forêt) dont l’usage est plutôt récent, est une pratique qui respecte la vertu thérapeutique de la nature. Sur le continent américain, y compris l’Ontario, nombreuses sont les cultures autochtones qui depuis longtemps ont compris les propriétés curatives de la nature.

La somme grandissante de preuves scientifiques révèle ce que nous savons depuis longtemps : la nature n’est pas seulement bénéfique pour notre santé et notre bien-être, elle est essentielle à notre survie. Ces données probantes proviennent de divers domaines d’étude, dont la psychologie, l’écologie, la santé publique et la prise en charge des maladies. Les preuves établissent le lien entre la durée de temps passé au contact avec la nature et une vaste gamme de répercussions bénéfiques sur la santé, y compris la santé physique, mentale, spirituelle et sociétale.

PARCS ONTARIO VEUT PARTICIPER À LA SOLUTION DE LA CRISE DE SANTÉ QUI TOUCHE LA SOCIÉTÉ

La nature : il en faut combien?

Passer du temps au contact de la nature, quelle qu’en soit la durée, a des répercussions bénéfiques sur la santé. Mais quand on progresse sur l’échelle de l’environnement naturel, en partant du milieu bâti vers les zones plus naturelles, non seulement la qualité de la nature augmente mais aussi les bienfaits pour la santé qu’elle dégage.

Plus on passe de temps dans un environnement naturel, et plus la dose de nature est importante tout comme ses avantages pour la santé. Parallèlement, plus la qualité de l’expérience naturelle augmente et plus les répercussions bénéfiques sur la santé s’amplifient. Certes, la plante verte sur votre bureau vous procure une mini-dose de nature, le parc au bout de votre rue vous offre une dose moyenne de nature, mais le parc provincial vous en donne une grande dose.

Au sujet de Santé des parcs santé des populations

Santé des parcs santé des populations est un mouvement à l’échelle mondiale qui reconnaît le lien fondamental entre la santé humaine et les écosystèmes sains.

Lancé en 2000 par Parks Victoria (Australie), Santé des parcs santé des populations (SPSP) vise à renforcer les liens entre les environnements naturels et la société pour la santé de tous. Appuyé par une somme grandissante de preuves scientifiques, SPSP a pris de l’ampleur et attire l’attention du monde entier. En 2010, Parks Victoria a accueilli le premier congrès international réunissant plus de 1 200 délégués de 37 pays. Le programme du congrès visait à analyser les nombreuses façons dont la nature et les parcs contribuent considérablement à favoriser la santé et le bien-être de la population. Un grand nombre d’organismes du monde entier ont désormais rejoint le mouvement SPSP, en voici des exemples : U.S. National Parks Service, les parcs nationaux d’Afrique du Sud, les services du patrimoine naturel Metsähallitus de Finlande et le département de conservation de Nouvelle-Zélande.

Parcs Ontario s’est joint au mouvement en 2013 et a lancé ses premières initiatives en 2015 qui incluent les suivantes : mobilisation de partenaires, campagne de promotion, événements spéciaux pour les visiteurs des parcs et encourager de nouveaux projets de recherche.

Parcs Ontario veut être un chef de file au sein du mouvement Santé des parcs santé des populations. Voici pourquoi.

L’Ontario est doté de multiples espaces verts, qu’il s’agisse de l’arrière-cour d’une maison, d’un parc urbain ou d’un parc provincial ou national. Tous ces endroits procurent des bienfaits verts pour la santé. Mais Parcs Ontario occupe une place tout indiquée pour valider qu’il existe un lien entre le contact avec la nature et la santé et le bien-être des Ontariennes et des Ontariens.

Dès leur création, les parcs provinciaux avaient pour mission, entre autres, d’améliorer la santé de la population. Créé en 1893, le parc Algonquin a été établi, en partie, « pour servir de sanatorium ou de station sanitaire ».

Références

Le présent document est fondé sur une analyse des publications de recherche menée par Parcs Ontario et intitulée Healthy Parks Healthy People: A discussion paper.

Les autres références utilisées aux fins du présent document sont les suivantes :

Africa, J., Logan, A., Mitchell, R., Korpela, K., Allen, D., Tyrväinen, L., Nisbet, E., Li, Q., Tsunetsugu, Y., Miyazaki, Y., Spengler, J.; on behalf of the NEI Working Group. Center for Health and the Global Environment at the Harvard School of Public Health. (2014). The Natural Environments Initiative: Illustrative Review and Workshop Statement.

Agence de la santé publique du Canada. (2016). Quel est l’état de santé des Canadiens? Analyse des tendances relatives à la santé des canadiens du point de vue des modes de vie sains et des maladies chroniques.

Commission de la santé mentale du Canada. (2015). Informing the Future: Mental Health Indicators for Canada.

Institut canadien d’information sur la santé. (2016). Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2017 : document d’information. Ottawa (Ontario).

Ipsos Public Affairs for Ontario Parks. (2016). Car Camping Final Report.

Le Conference Board du Canada. (2017). Demography is Destiny. Health Spending Prospects for Ontario.

Le Conference Board du Canada. (2015). Moving Ahead. Taking Steps to Reduce Physical Inactivity and Sedentary Behaviour.

Organisation mondiale de la Santé. (1946). Preamble to the Constitution of the World Health Organization as adopted by the International Health Conference, New York, 19–22 June, 1946; signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 États (Actes officiels de l’Organisation mondiale de la Santé, no2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948.

Organisation mondiale de la Santé et Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique. (2015). Connecting Global Priorities: Biodiversity and Human Health: A State of Knowledge Review.

Parcs Canada. (2014). Rapprocher les Canadiens de la nature : un investissement pour le mieux-être de nos citoyens. Ottawa (Ontario).

ParticipACTION. (2015). Garder les enfants à l’intérieur : Un plus grand risque. Bulletin de l’activité physique chez les jeunes de PacticipACTION.

Sandifer, P.A., Sutton-Grier, A.E., et Ward, B.P. (2015). « Exploring connections among nature, biodiversity, ecosystem services, and human health and well-being: Opportunities to enhance health and biodiversity conservation ». Ecosystem Services vol. 12.

Santé publique Ontario. (2013). Obésité chez les enfants et les jeunes : Données probantes pour guider l’action en Ontario.

Townsend, M., Henderson-Wilson, C., Warner, E., and Weiss, L. (2015). Healthy Parks, Healthy People: The state of the evidence 2015. Préparé pour Parks Victoria par des auteurs de la School of Health and Social Development, Deakin University (Australie).

Tremblay et coll. (2015). « Position Statement on Active Outdoor Play ». International Journal of Environmental Research and Public Health, 12, 6475-6505.

Lectures conseillées

Pour en savoir davantage sur le lien entre santé et nature, voici quelques publications en français et en anglais qui pourraient vous intéresser.

Connecter les Canadiens à la nature, Conseil canadien des parcs, 2014.

A Guide to Healthy Parks Healthy People, Parks Victoria, 2017.

Last Child in the Woods; Saving our children from nature-deficit disorder, Richard Louv, 2005.

The Nature Fix; Why Nature Makes Us Happier, Healthier, and More Creative, Florence Williams, 2017.

Sortons jouer dans la nature, Conseil canadien des parcs, 2016.

The Nature Principle: Human Restoration and the End of Nature-Deficit Disorder, Richard Louv, 2011.

Your Brain on Nature, Eva M. Selhub MD and Alan C. Logan ND, 2012.

Sitting at the beach

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18 juillet 2025

L’entrée sera gratuite pendant le jour dans tous les parcs provinciaux de l’Ontario.

Illustration of a tree

Ces bienfaits pour la santé sont réels, mais ne sont pas le fait d’un seul endroit spécial. Ils figurent parmi les bienfaits très concrets et bien étudiés que l’ensemble de la nature peut offrir.

Illustration of people in a house

Aujourd’hui, la population canadienne passe plus de temps à l’intérieur qu’à tout autre moment de son histoire : 90 % de chaque jour.

90 %


Illustration of a person sitting

Nous passons 69 % de nos heures de réveil en position assise.

69 %


LE CONTACT AVEC LA NATURE EST GRAVÉ DANS L’ESPÈCE HUMAINE

Nombre d’experts s’accordent à dire que le propre de l’espèce humaine est de vivre en contact avec la nature. Pendant plus de 99 % de notre histoire, nous avons cohabité avec les animaux et les plantes, et nous possédons encore l’impulsion de rechercher des liens avec le milieu naturel. L’état de bien-être que nous ressentons dans la nature est gravé depuis toujours dans notre patrimoine génétique. Cette affinité innée s’appelle la biophilie.

Comme les humains ont vécu au contact de la nature depuis l’origine de l’espèce et que ce contact a été rompu relativement récemment, il n’est pas surprenant que nous soyons aux prises avec des problèmes de santé. Nous évoluons à l’encontre de notre physiologie quand nous passons trop de temps à l’intérieur.


Le temps passé au contact de la nature a des répercussions bénéfiques sur la santé. En voici des exemples :

thinking

Effets psychologiques

Effet favorable sur la santé mentale

  • Réduction de la dépression et du stress
  • Hausse de l’estime de soi
  • Amélioration de l’humeur
  • Hausse de la créativité
  • Augmentation du sentiment de bonheur
  • Réduction du TADAH chez l’enfant
stretching

Effets cognitifs

Effet favorable sur la capacité cognitive

  • Accroissement de la capacité d’attention
  • Réduction de la fatigue mentale
  • Amélioration des résultats scolaires
  • Amélioration de la fonction cognitive chez l’adulte et chez l’enfant
  • Accroissement de la productivité
running

Effets physiologiques

Effet favorable sur la santé physique

  • Amélioration de la santé générale et du bien-être chez les adultes et les enfants
  • Réduction du stress
  • Diminution de la tension artérielle
  • Réduction de la mortalité causée par les maladies chroniques
  • Diminution des maux de tête et des douleurs
  • Réduction de l’obésité
  • Guérison accélérée après chirurgie, maladie ou traumatisme
  • Réhabilitation améliorée de la dépendance
  • Réduction des maladies cardiovasculaires et respiratoires
  • Dosage accru de cellules NK (natural killer) et de protéines anticancéreuses
  • Réduction du diabète de type 2
  • Accroissement de la longévité
two people

Effet social et spirituel

Positive effect on social and spiritual well-being

  • Improved social interaction
  • Social empowerment
  • Reduced aggression, crime rates, violence, fear
  • Enhanced spiritual well-being
winning

Increased Resiliency

Personal and community ability to withstand impacts and remain healthy

  • Pro-environment awareness and behaviour
  • Nature supplies services like clean water and air that support health and well-being